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    J'en ai passé des nuits à t'attendre les yeux rivés au ciel en plastique au dessus de mon lit sans drap, à ne jamais trouver le sommeil les yeux grands ouverts sur rien du tout, regarde dans le vide entre nous deux, l'espace d'une seconde t'es à l'autre bout du monde et je peux plus respirer. Comme une main sur ma gorge qui m'étouffe doucement pendant que je dors, c'est sur ton monde glacial que j'ai échoué.

    Et ça fait un truc bizarre au-dedans de moi, un bout de ciel qui s'ouvre sur la nuit noire et j'ai du pétrole plein les yeux.

    Déclassé.

    J'ai la peau comme de l'eau gelée, du papier d'Arménie qui s'enflamme à l'allumette.

    On se ressemble un peu, nos hématomes crochus qui s'emboîtent, allongés à même le sol, on voyage, regarde comme c'est beau ma ville la nuit, et se perdre dans les rues de chez moi avoir peur juste pour te serrer fort la main, tout est éphémère.

    Tu feras Nevers, je ferais Hiroshima.

    J'ai tout digéré en vomissant par la fenêtre, tourné les yeux pour ne pas voir dans le miroir, le reflet d'un autre que moi qui crie famine.

    Moi j'ai pas faim

    Moi j'ai pas faim.


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  • Envahis moi tout l'espace, peu à peu, rempli moi de toi et que rien ne s'échappe. Je fermerais bien tout à clef, je verrouillerais les portails immenses. Si tu regardes les oiseaux guêpes, les poissons solubles, alors toi aussi tu te noieras dans la mare au diable. Et alors toi l'exsangue, si tu le veux bien,  je te ramènerais à la vie. Je te tricoterais demain avec des pattes d'araignées.

    Moi plein de toi, moi plaint de toi, j'en verrais le bout, et je serrais libre comme l'air.

    Voire plus...


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  • - mets mon ange tu sais, allons
    - il y a peut-être un pont

    - que deviens-tu ?
    - on y va ?
    - pourquoi ?
    - parce qu'il le faut
    - encore ?
    - encore.

    - tu joue là ?
    - jusqu'au bout

     

     

     

     

     

    Tu es prêt ?  

     


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  • Ce soir moi aussi j'ai envie d'écrire un scénario,  à t'attendre.

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    La scène se déroule dans une gare d'une grande ville, ça pourrait être n'importe quelle grande ville, il ne fait pas froid dans la lumière des néons, c'est la nuit. La gare est déserte, à part un garçon sans valise les mains dans les poches, il peut avoir un peu plus ou un peu moins de vingt ans, on ne voit pas son visage. A l'autre bout du quai, un autre garçon qui le regarde en silence, dans ses yeux on voit le monde entier qui est passé et qui a laissé quelque chose d'arraché dedans.

    L'autre garçon lève la tête, il est plus jeune, il à l'air de sortir d'un film de Larry Clark, quelque chose de la poésie sur son visage.

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    Lui :

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    J'ai froid

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    Lui :

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    Ca fait deux siècles que je t'attends

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    Lui :

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    Le train n'avait que 15 minutes de retard

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    Lui :

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    Tu trembles

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    Lui :

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    J'ai froid

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    Lui :

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    Approche toi plus prêt

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    Lui :

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    Serre moi.

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    Lui :

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    Hiroshima ... mon amour.

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    Et alors ça fait comme un miroir quand ils se rapprochent jusqu'à se confondre l'un dans un ombre, et le monde entier sait que les fleurs les insectes reviendront encore plus colorés, plus beaux qu'avant recouvrir les cadavres.

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    Pendant que j'écrivais ce texte :

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    IamX : Spit it out

    Noir Désir : Ecorchés

    Daisybox : Mon héroïne


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    tu ne m'a pas dis à qui je devais m'adresser. pot pourri. ça manque de poésie.
    plus de lettres à mâcher, à hacher, à tacher.
    où. bout de clous. est-il le sauveur. ou.
    mécanique du corps. corps pourri. sans draps, sans plis.
    le loup m'a croqué. les épines sur la tête.
    l'édifice au fond le trou. le vampire m'a mordu.
    pourrit dur.
    ça flotte. ça pleut. c'est mou.se .
    on essaye de s'élever comme pour s'aider
    c'est mur. c'est dur. ces mûres.
    la fumée sur l'eau. au large du diable.
    pot pourri.

     


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